La Bourse de Paris sereine avant les chiffres de l’inflation aux États-Unis
La Bourse de Paris affiche une solide progression ce mercredi, le CAC 40 augmentant de 0,43% à 7.307,3 points à mi-séance. Les investisseurs attendent avec impatience la publication des chiffres de l’inflation américaine, prévue à 14h30, qui pourrait donner des indications sur l’ampleur de la prochaine baisse des taux de la Réserve fédérale en septembre. L’espoir d’un assouplissement monétaire est renforcé par les récentes données montrant un affaiblissement du marché du travail aux États-Unis, même si une surprise négative concernant l’inflation pourrait survenir.
Une réduction des taux attendue, mais quelle ampleur ?
Les marchés sont partagés sur l’ampleur de la réduction des taux par la Fed le 18 septembre. Une baisse de 25 ou 50 points de base est en jeu, alors que les économistes s’attendent à une légère accélération de 0,2% pour l’indice des prix à la consommation (CPI), global et de référence. Sur une base annuelle, les taux devraient se stabiliser à 3% pour l’indice global et 3,2% pour l’indice de référence, en ligne ou légèrement inférieurs aux niveaux de juin.
Lilian Chovin, responsable de l'allocation d'actifs chez Coutts, déclare : « Nous pensons que l'inflation ne sera plus un problème pour la Fed, et elle pourra réduire ses taux d’intérêt. La croissance ralentit après un premier semestre fort, ce qui est exactement ce que la Fed souhaitait. C’est une nouvelle très positive pour les marchés. »
Des banques centrales en mouvement
Tom Porcelli, chef économiste chez PGIM Fixed Income, estime qu’une véritable anomalie dans les chiffres de l’inflation serait nécessaire pour que la Fed ne se concentre pas sur l'emploi et n’envisage pas un assouplissement en septembre. Il pense que la Fed pourrait débuter le cycle de baisse des taux de manière agressive, avec une réduction d’un quart de point.
Les marchés monétaires anticipent également une possible réduction des taux par la Banque d’Angleterre en septembre, bien que le statu quo reste majoritaire à 55%. Au Royaume-Uni, l'inflation des services est tombée à 5,2%, son plus bas niveau en plus de deux ans, poussant la livre sterling à baisser de 0,3%.
Parallèlement, la banque centrale de Nouvelle-Zélande a surpris les marchés en abaissant son taux d’escompte de 5,5% à 5,25%, bien plus tôt que prévu. Cette décision a été motivée par un fléchissement rapide de l’inflation, une hausse du chômage, et une économie oscillant entre récession et reprise depuis deux ans.
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